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ou une massue imitant la forme de la baie de l’églantier ; et à sa partie supérieure , l’on remarque l’inévitable cercle , au milieu duquel se trouve parfois un granule de bronze . La tige qui forme le cintre , au lieu de se terminer par un manchon du côté de l’axe , s’amincit et se transforme en un simple fil qui s’enroule sur le milieu de l’axe et forme un arc passant entre le cintre et l’épingle . Nous avons distingué deux types dans ces fibules , suivant qu’elles ont ou non un anneau de fer retenu par l’épingle . Les premières ( Pl . X , fig . 7 et 9 ) ont généralement un axe assez court ( 3 centimètres et demi à 5 et demi ) . Il est orné à ses extrémités de petits disques non contigus , de un centi mètre et demi de diamètre . Les fibules à arc en fer dépourvues d’anneaux ont un axe garni de petits disques de bronze contigus , n’ayant que 6 ou 7 millimètres de diamètre , ce qui les fait ressembler à une vis de bronze ( Pl . X , fig . 1 ) . Cet axe , toujours très long , a parfois jusqu’à 11 centimètres . Par exception , une fibule à anneau a un axe de cette sorte ( Pl . XII , fig . 1 ) . Les fibules de fer sans mélange de bronze manquent d’axe ordinairement . Le ressort , très grossier , n’est que la continuation de la tige qui fait le cintre ; il se termine par l’épingle . La fibule est donc d’une seule pièce ( Pl . XIV , fig . 1 et 5 ) . Cette dernière sorte de fibule , assez commune dans les cimetières de la Marne , se trouvait encore , à Chassemy , dans des urnes de l’époque gallo – romaine ; nous n’en avons recueilli , à Avezac , aucun spécimen dans les tumulus des alignements . Le fer et le bronze n’étaient pas les seuls métaux employés pour les ornements . Nous avons souvent vu dans les urnes des torquès et des bracelets d’une grande ténuité qui nous ont paru être en argent oxidé . Ils tombaient en poussière dès que nous voulions les saisir . Nous avons décrit les armes , les bijoux et les vases trouvés dans les tumulus d’Avezac . Malgré l’action destructrice du bûcher , nous avons pu faire connaître d’une manière assez complète la phase industrielle qu’ils représentent . Ils datent évidemment des temps où le fer fut importé en Gaule . Si quelques tumulus , sur la partie de la colline qui s’étend à l’ouest , ne contiennent que du bronze , leurs voisins qui font partie du même alignement renferment du fer , et tout fait supposer que leurs àges ne sont pas différents . Les cromlechs qui les entourent , le menhir qui les signale sont dus aux traditions qu’ont léguées à l’âge du fer les âges précédents . L’absence complète d’armes de bronze , le mélange du fer au bronze dans la confection des bijoux , la forme des urnes qui n’ont jamais ni les anses multiples , ni des anneaux de suspension dont est décorée la partie saillante de la panse des vases néolithiques et cébenniens de Ger et de Bartrės , ni les nombreux mamelons de leur base ; le manque constant de cellas , tout prouve que l’âge du bronze était passé lorsque la main des hommes éleva ces tumulus . La civilisation dont ils sont l’expression est très différente de celle dont on a exhumé