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Les tumuli et les objets qu’ils renfermaient

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transport par chemin de fer : la base avec la partie inférieure de la panse , le haut de la panse et le col . Les ornements consistent en sillons tracés autour du vase ( Pl . XVII , fig . 3 ) , impressions de doigts , mamelons larges ( Pl . XXI , fig . 5 ) , lignes obliques descendant jusqu’à la base , ou encore segments de sillons parallèles irrégulièrement distribués dans des triangles et des quadrilatères ( Pl . XIX , fig . 7 ) . Les urnes cinéraires n’ont jamais cette multitude de petits pieds , ni ces quatre petites anses ou mamelons percés d’un trou pouvant recevoir une fine corde , qui ornent les vases funéraires des allées couvertes de Ger et de Bartrès . Les armes recueillies dans les tumulus d’Avezac sont des épées , des couteaux , des lances , des javelots . Toutes sont de fer . Les épées sont à antennes ; elles ressemblent à celles de l’âge du bronze . Elles sont à double tranchant , consolidées par une côte qui en suit le milieu dans toute la longueur . La poignée , qui emboite la partie inférieure de la lame , se termine postérieurement par deux boutons . Le fer de la partie destinée à recevoir la main est aplati ; il était muni d’un revêtement de bois , de cuir ou d’os qui manque maintenant . La longueur de ces épées varie de 46 à 65 centimètres : la largeur de la lame , à la base , est de 3 centimètres et demi à 4 centimètres . Les hommes de ce temps remédiaient à la flexibilité que laissait à ces armes la mauvaise trempe du métal , en les faisant larges et courtes , et en les fortifiant par une côte médiane . Peut – être aussi la rareté du ſer fut – elle d’abord l’une des raisons des petites dimensions de ces armes ; plus tard , en effet , on les fit plus longues sans savoir beaucoup mieux les tremper . Nous n’avons recueilli que deux épées entières , l’une dans le premier tumulus du grand alignement ( Pl . III , fig . 9 et 10 ) , l’autre dans le septième des tertres groupés irrégulièrement dans le voisinage de la Peyre salazou ( Pl . IV , fig . 1 ) . La poignée de la première a 11 centimètres et demi de longueur , avec l’emboîtement de la lame : mais la place pour mettre la main n’a que 6 centimètres de hauteur . Nos mains européennes actuelles n’y sauraient tenir . La seconde épée a une poignée dont la longueur est de 16 centimètres et demi . La place pour mettre la main a 9 centimètres . Nos soldats auraient pu s’en servir . Il semble donc que depuis l’époque où les tumulus alignés ont été élevés , jusqu’à celle où l’on a enterré les urnes dans les tertres irrégulièrement groupés , il se soit écoulé assez de temps pour que la race envahissante se soit mêlée aux vaincus et croisée avec eux . Une autre circonstance doit faire penser que l’épée à courte poignée du premier tumulus est la plus ancienne : elle avait un fourreau de métal ; celle des tumulus non alignés paraît n’en avoir eu qu’un de bois ou de cuir , comme les épées des Rémois et des Suessiones . Peut – être était il garni de fer sur les bords ; car nous avons trouvé , sur l’urne où elle était , une étroite et longue bande de forte tôle repliée sur elle – même , dont les fragments rongés par la rouille , mis bout à bout , avaient ensemble une longueur de 1 mètre 10 , c’est – à – dire un peu plus du double de la longueur de la lame , qui est de 52 centimètres . Ainsi , parmi les

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