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parmi lesquelles était l’épée à courte poignée dont nous venons de parler . Dans l’intérieur du pavé , nous avons remarqué , du côté nord , une mince zone de charbons et de cendre avec quelques ossements calcinés . Un petit tumulus dépendant du même alignement , le cinquième à partir du menhir , présente une disposition qui rappelle celle des tertres funéraires élevés sur les landes d’Ossun , de Bartrès , de Pontacq et de Ger . Au lieu d’un cercle de pierres extérieur , il possède à l’intérieur une sorte de muraille ou pavé formant une bande circulaire , large de 1 mètre 40 centimètres , composée de pierres semblables à celles dont on fait les fours dans le pays . Nous n’avons trouvé dans ce tumulus que du charbon , des débris de poterie et une amulette de pierre schisteuse taillée en rond , ayant un trou au centre ( Pl . XIV , fig . 6 ) . A l’extrémité du petit mamelon qui se détache de la colline , et qui porte le nom de trétze puyos , les treize monticules ( de puya , monter ) , nous avons découvert un autre cromlech interne dans un tumulus qui fait partie d’un groupe de trois tertres enserrés ensemble dans une enceinte extérieure formée par 172 grosses pierres placées debout , dont ‘ quelques – unes dépassent le sol de 65 centimètres . Cette enceinte a 34 mètres 75 centimètres de diamètre . Un alignement de pierres contiguës ou très rapprochées les unes des autres , enfouies complètement dans la terre à une petite profondeur , divise cette grande enceinte en deux parties et aboutit , au nord , au cromlech interne qui est inscrit dans le cromlech externe et tangent à la circonférence de ce dernier . Le cromlech interne est formé de deux lits de pierre roulées , de grosseur uniforme , contiguës , posées en recouvrement les unes sur les autres . Il est probable qu’il contenait la dépouille de l’un des puissants de ce pays ; mais nous n’y avons rien trouvé . Il avait été fouillé autrefois par un chercheur de trésors qui en avait inutilement détruit les richesses archéologiques . Les petits tertres qui subsistent encore dans l’intérieur de la grande enceinte ne nous ont donné que des débris de poterie et divers objets en fer . Quelques tumulus ont , à leur centre , une pierre de la grosseur d’une petite borne . D’autres , uniquement formés de terre , portent la trace d’un fossé circulaire , creusé dans leurs pentes et concentrique à leur cromlech extérieur ; tels sont les troisième et quatrième , à partir du menhir , dans l’alignement principal . L’usage des fossés entourant la tombe d’un chef s’est conservé pendant presque toute l’époque gauloise . Dans la Marne et dans l’Aisne , les sépultures qui contiennent un char enterré avec le défunt , sont ordinairement entourées d’un fossé ( 1 ) . Après avoir fouillé quelques tumulus , nous avons pu nous rendre compte d’une partie ( 1 ) Il convient d’ajouter qu’au temps de César, les Gaulois ne se servaient plus de chars de guerre ; l’usage n’en existait plus que dans la Grande – Bretagne .