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Les bijoux trouvés dans les tumulus d’Avezac sont en bronze , en fer , ou en fer et bronze . Ce sont des diadèmes , des appliques , des torques , des bracelets , des boutons et des fibules . Les diadèmes sont formés d’une bande de bronze circulaire plus large en avant qu’en arrière , avec fermoir en fer ( Pl . VII , fig . 2 , 7 et 8 ) . Les ornements sont des rangées de petits triangles et des cercles concentriques ayant un point central . Le plus complet de ceux que nous ayons recueillis provient des tumulus irrégulièrement groupés ( Pl . VII , fig . 2 ) . Nous en avons trouvé quelques fragments dans les tertres du grand alignement . Tous accompagnaient des urnes ornementées et sans armes ; ils étaient dans l’intérieur ou autour du col , avec des torques et des bracelets fort grêles , d’un petit diamètre . Ces diverses circonstances nous ont fait penser que les diadèmes étaient des parures de femme . Mais comme les généralisations basées sur des faits peu nombreux peuvent être démenties par la découverte de faits nouveaux , nous présentons cette déduction , non comme une vérité , mais comme une probabilité sur laquelle nous appelons la critique des chercheurs ; il en est ainsi de plusieurs autres explications que nous avons cru devoir proposer , en étudiant le cimetière d’Avezac . Les appliques sont des plaques de bronze découpées , présentant quelques trous au moyen desquels elles ont pu être attachées à du cuir , à des étoffes , à du bois . Elles ont pu notamment orner des ceintures . Telles sont celles que nous représentons dans la Planche VII , fig . 4 , 10 et 11. Les fragments figurés sous les numéros 3 et 12 ne sont peut être aussi que des appliques , quoique on puisse les regarder comme des peignes . La fragilité des bronzes qui ont subi l’action du feu est telle , que la plupart des objets de ce genre que nous avons voulu recueillir sont tombés en poussière quand nous avons essayé de les dégager de la terre qui les recouvrait . Les ornements sont des cercles concentriques ; sur le fragment nº 3 les cercles sont entourés de rayons . Cette ornementation que l’on voit apparaitre dès l’âge du renne et qui devient de plus en plus fréquente sur les bijoux néolithiques , sur ceux de l’âge du bronze et de l’époque gauloise , constitue un insigne religieux auquel les cromlechs eux – mêmes ont emprunté leur forme . Les peuples de ces différents âges le multipliaient sur tous les objets comme on le fait de nos jours pour l’image de la croix . Dans l’Inde contemporaine , le cercle avec un point au milieu s’appelle méhadéo . Il représente la puissance fécondante , de même que les menhirs . Dans l’Egypte des Pharaons , il symbolisait Ammon – ra considéré comme Dieu solaire . En retrouvant au commencement de l’époque du fer ce cercle pointé , entouré de rayons , déjà signalé dans les cavernes dès la période glyptique , on ne peut s’empêcher de penser qu’il a été la représentation primitive du Dieu solaire , envisagé surtout comme puissance créatrice et fécondante , et qu’il a gardé cette signification pendant une longue série de siècles . Dans une étude que nous avons publiée sur la montagne d’Espiaup ( Luchon ) , nous avons montré comment les
