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Monographie

—– IV —–

Avezac, en patois, Aouézac, qu’on écrivait naguère Avesac et sans doute primitivement Avisac, tire son nom du ruisseau qui coule à ses pieds, à l’est du village. L’Avezaguet (d’Avis, oiseau), est un quartier où l’on va encore aujourd’hui se poster pour attendre, guetter les oiseaux de passage, qui émigrent du sud au nord, à l’entrée de l’hiver.

Histoire municipale

D’un dénombrement et « adveu du 12 mars 1665, des Syndics, consuls, manans et habitants du lieu d’Avesac, au commissaire réformateur du domaine du Nébousan », il résulte que « les habitants étaient en possession des biens, terres, fourest, landes, vacants, privilèges et autorités de temps immémorial ».

Ils déclarent que la justice haute, moyenne et basse, appartient au Roy, lequel ils reconnaissent comme viscomte de Nébousan et Seigneur de la Viguerie de Mauvesin, de laquelle ladite commune dépend. Suivent l’étendue du lieu, limites, droits de pacage et d’usage, etc. Les impôts sont perçus, pour les fiefs, par le noble Jean Dastorcq, Seigneur Duthuy et d’Avezac, et « directe universel, comme engagiste du Roy ».

« Disent qu’ils ont accoustumés de tout temps, et sont en possession de créer et eslire trois consuls, chaque année pour le gouvernement des choses politiques et publiques ». « Les consuls sortants nomment leurs successeurs, le matin de Saint Jean Baptiste, afin d’estre approuvés ou rejetés par la communauté, au sortir de la messe. Lesquels consuls nouveaux doivent prester serment, le même jour, aux mains des consuls vieux ». Le conseil politique est composé de douze habitants, indépendamment des consuls. Ces douze désignent aussi, tous les ans, leurs successeurs, sauf l’agrément de la communauté, qui est consultée à l’issue de la messe. Pour les questions importantes, le conseil politique s’adjoint vingt autres habitants, à son choix.

Les Consuls étaient chargés de la police, de l’administration et de la justice. »Ils jugent pour forme et manière de police, de toutes causes non excédent soixante sols. » – Ils ont le droit de prendre un des habitants pour les servir et exécuter leurs « appointements ». – Quant à tout le reste, soit au civil, soir au criminel, ils se pourvoient par devant et en la Cour de Monsieur le Sénéchal de Nébousan, siège séant à St Gaudens, « quoique par leurs anciens, ils avaient appris, le dit seigneur, Vicomte de Nébousan et Seigneur de la Viguerie de Mauvesin, leur devait un siège particulier dans l’étendue de la dite Viguerie, comme il y avait autrefois, à raison de quoi, ils font ici leurs protestations de droit. »

Un document semblable révèle la même organisation en 1779. il est intéressant de lire cette pièce, qui règle les droit et les devoirs de la communauté et du pouvoir, avant la Révolution. Nous ne croyons pas nécessaire de continuer ici l’histoire de l’organisation municipale, qui se confond avec celle de toutes les communes françaises depuis 1789.

Traditions – Légendes

Le brandon de St Jean. – La veille de la St Jean Baptiste, à l’entrée de la nuit, a lieu la bénédiction du feu, au sommet du Hailla, à l’endroit où se réunissaient autrefois les sorcières. On s’y rend en procession. La provision considérable de branchages, destinée à être brûlée, est réunie dans ce point, par les mariés de l’année, qui restent là, présents, pour activer le feu. C’est leur honneur qu’il flamboie et qu’on l’aperçoive des Baronnies et de Cieutat. Après la bénédiction, les enfants allument le foyer, chacun, un vieux balai de brande, ménagé à cet effet, et le tournent tout enflammé au dessus de leur tête en courant. Les femmes, elles, font une provision chacune, de petits tisons, qu’elles vont répandre dans le jardin, afin de protéger et de faire prospérer les aulx et les oignons.

Le rameau bénit. – Les bénitiers d’à coté les lits, soigneusement entretenu d’eau bénite, ainsi que l’image des saints et de la vierge, dont la face des cheminées est tapissée, sont décorés toujours, de rameaux de palme, ou de laurier, bénits le jour des Rameaux, pour défendre la maison des mauvais esprits. Une feuille de ce rameau est portée dans tous les chemins et prés, pour la protection des récoltes.

La fontaine de St Martin. – On raconte que le village, à une certaine époque, manquait totalement d’eau. On était obligé d’aller abreuver les bestiaux à la Neste, à environ 5 kilomètres, par un chemin que les gens de Labarthe montrent encore, et que l’on appelle le chemin d’Avezac. Les Avesaciens, fatigués de cette pénurie, songèrent à organiser une procession dans le vallon, en aval du Pas de Larriou, pour demander au bon Dieu, l’eau qui leur était nécessaire. Cette procession eut lieu le jour de la St Martin. A peine le peuple s’est-il prosterné, et a-t-il adressé sa première prière, qu’on vit subitement l’eau, sourdre avec abondance. Depuis lors, cette source n’a plus tari. Hiver comme été, elle donne régulièrement la même quantité d’eau, qui est d’environ dix litres à la seconde. On l’appelle la fontaine de St Martin. Avant que la fontaine de la place soit construite, un vieux, dont les jambes se traînaient péniblement, trouvait trop éloignée encore, la Fontaine de St Martin, et se plaignait de ses ancêtres, disant qu’ils avaient en tord, de ne pas faire la procession, au sommet de la colline.

Avezac avait donné le jour à Jean Piqué, 1650-1741, docteur en droit, et avocat au Parlement de Toulouse.

Idiome

Le patois d’ici, comme celui de la région, est une corruption de latin, de grec, de celtique, avec quelques expressions italiennes et même allemandes.

Ardé, vient du latin, ardere, brûler ;

Anounça, du latin annuntiare ;

Era aouvo, l’aube du latin albus, blanc ;

Perdé, de perdere, latin ;

Béléga, du latin, balare ;

Embuca, de buca, latin ;

Escudélo, scutula, latin ;

Cédulo, du latin schedula ;

Carda, du latin carduus, carder ;

Canta, du latin, cantare, chanter ;

Ed Char, Char, du latin, carrus ;

D’un autre coté :

Bastoun, bâton, vient du grec, bastos ;

Aplati, aplatir, du grec plateia ;

Crémail, crémaillèro, du grec krémaô, je suspends ;

Coupa, du grec koptein, séparer ;

Chicana, du grec, sikanos, rusé ;

Car (Era), du grec, caro, chair ;

Et encore :

Acoumpagna, vient du celtique, combennire ;

Acablat, de cablu, celtique ;

Avandouna, celtique : a, sans, et band, lien ;

Bestio, du celtique, besti ;

Paga, de l’italien, pagare ;

Era trousso, de l’allemand, ttross, réunion.

D’après ces quelques mots, pris au hasard, on pourrait croire que le latin entre dans notre patois pour 10/20 ou ½, le grec, pour 6/20 ou 3/10, le celtique pour 4/20 ou 1/5 ; et le tout, panaché de quelques rares expressions de langues étrangères vivantes.

Chants

Les jeunes gens chantent sans cesse, la nuit, trois ou quatre vieilles chansons pastorales, toujours les mêmes, dont voici un échantillon :

Me promenant à l’ombrage,

Tout le long du ruisseau,

J’y aperçois une bergère,

Là-bas dans ce vallon,

Qui chante une chanson (bis)

Je me suis approché d’elle

Pour l’entendre chanter.

Chantez, chantez, belle bergère,

Chantez, chantez, toujours,

Les plaisirs de l’amour. (bis)

Le pays répugne aux chants patriotiques. On entendra plutôt, en pleine rue, la nuit, des répétitions de noël et autres chants d’église, auxquels succèderont brusquement, des morceaux obscènes.

Mœurs

L’Avesacien est d’un esprit très dévot. La totalité des habitants se rend, aux moindres cérémonies de l’église, chapelet à la main et visage contrit. Ils forment de longues files d’hommes et de femmes dans les processions, non seulement de la fête Dieu, mais du rosaire, autour de la Place, de St Marc et des Rogations, aux quatre coins du village, pour la protection des récoltes. Ils se font grand scrupule, d’observer les vigiles, les jeûnes, les abstinences, mais non de respecter l’honneur et le bien de leurs semblables. On voit tous les ans, les jardins et les vergers dévastés ; les fruits doivent se rentrer avant leur maturité. C’est une pécadille que d’aller garder son troupeau sur la récolte du voisin.

La jeunesse est grossièrement dissipée. Les jeunes gens trouvent plaisant, de parcourir, la nuit, les rues, par bandes en hurlant, parfois jusqu’à une heure indue, soit nu-pieds ou chaussés de gros sabots qu’ils mettent à la main, pour s’introduire furtivement, dans les cours et dans les maisons, et écouter indiscrètement, les entretiens des ménages. Un de leurs amusements consiste, à fabriquer, au moyen d’un gros tube de sureau, un instrument avec lequel il projettent, la nuit, sur les passants et même sur des gens qui se croient tranquilles auprès du foyer, un liquide de propreté douteuse. Ne vous plaignez pas ; ce sont des faits absous par l’opinion publique, auxquels ces vauriens se livrent par tradition. Vous n’auriez qu’à y gagner de nouveaux affronts. Si pour quelque affaire importante des plaignants font appel à la gendarmerie, bien que le fait se soit passé au vu et au su de tout le monde, personne ne veut ou n’ose déposer dans l’enquête. Ce qui fait que toutes les instructions préparatoires font noyer la question et que le malfaiteur reste dans l’impunité.

Les hommes et les jeunes gens n’ont d’amusement honnête que le jeu de cartes au cabaret, quelques soirées de fête de l’hiver, et les parties de boules, de bouchon, sur les chemins, dans les autres saisons, tout comme les petits enfants. Les hommes font quelquefois aux quilles, le dimanche, en été.

Les femmes n’ont de distraction que leur ménage. Les jeunes filles, jusqu’à trente ans et plus, passent l’après-midi du dimanche à la vaste cour du couvent, d’où elles sortent par intervalles, par troupes, pour se montrer aux passants.

L’esprit général, à quelques louables exceptions, est frondeur, sournois, intéressé, égoïste même. Peu généreux et hospitalier ; quelque peu sociable. Il accuse un brin de poltronnerie.

Les gens sont en général sobres chez eux, prodigues et sans gêne chez les autres. Ils travaillent peu, s’ils n’y sont directement intéressés.

Les naissances ne donnent lieu à aucune réjouissance ; elles sont trop communes dans des familles si nombreuses.

Les futurs époux, dès la publication des bans, doivent composer avec la jeunesse, et lui payer tribut, pour n’être pas l’objet de mille affronts et taquineries. Quand le solde s’est effectué seulement, on peut se livrer à la noce en toute sécurité : chaque invité porte, en présent, aux mariés, des provisions de bouche en nature, qui servent au repas nuptial. Le mariage civil a lieu la nuit, et presque sans cérémonie. Les parents et quelques amis accompagnent les mariés à la mairie. La bénédiction nuptiale se fait le lendemain, avec plus ou moins de pompe. Tous les invités suivent les mariés à l’église, par couples assortis, et se retirent de même, les époux en tête. Le repas se fait dans la grange. Silence absolu d’abord : on n’entend que le bruit des cuillers, allant au fond des assiettes profondes, débordant de soupe, et le clappement des bouches innombrables, savourant le mets, toujours trouvé exquis. Chacun verse ensuite, dans son assiette, un bon chabrot, quantité qu’il avale d’un trait, en soufflant, puis respire, en se redressant sur son siège, et en se frottant délicatement les cotés de la bouche du revers de sa main. Les plats se succèdent, bien garnis de viande et de légumes : salé, lard et saucisse rances, bouillis, bouilli de veau farci, poule farcie et bouillie, bouilli de bœuf. Du commencement à la fin, chacun fait grand honneur à tous les plats ; c’est une question de politesse. Puis arrivent les fricandeaux, composés de viande, carottes et pommes de terre, que l’on a soin de trier et de servir dans des plats différents. Mais les langues se sont déliées, les esprits ont monté ; chacun parle haut, à perdre haleine et gesticule, soutenant une thèse que personne n’écoute. Certains chantent des chansons bachiques sur un ton des plus criards. C’est au milieu de ce vacarme infernal, que sont servis les rôtis et les desserts d’où le fruit est banni. Ce sont des côcos ou tourtes de forme ronde, composées d’une pâte de farine de blé, d’œufs, de cassonade et d’eau de fleur d’oranger, qu’on laisse fermenter, et que l’on cuit au four. Le café vient après, et les donzeaux et les donzelles se penchent l’un vers l’autre pour organiser le bal. Ils quittent ensuite la table pour danser à coté, au son de la voix. Les vieux restent à table et continuent leurs conversations animées, tout en se servant à boire, jusqu’à ce que, épuisés et alourdis, ils regagnent leurs demeures. Les jeunes vont quelquefois faire un tour, en cortège, dans les rues du village.

Décès

Dès qu’un décès a lieu, la triste sonnerie de la cloche l’annonce, chacun en parle, et l’on va prier autour du mort, reposant sur son lit, tout à fait recouvert d’un drap blanc, un crucifix sur la poitrine, un cierge allumé sur une table, sur laquelle se trouve aussi une assiettée d’eau bénite, dans laquelle trempe un rameau bénit. Avant de se mettre à genoux, le visiteur asperge le lit avec ce rameau et fait un grand signe de croix. Le premier voisin va faire la déclaration à la mairie et organise les funérailles en consultant la famille du défunt. Les parents et amis, veillent le trépassé, qui n’est jamais laissé seul. Toujours, sans distinction de rang, un nombreux cortège accompagne le corps à sa dernière demeure. Le cercueil est porté par les amis du défunt. Les hommes plus proches parents du mort, sont recouverts jusqu’au talons, pendant les funérailles, d’un manteau rustique de drap bleu, fait à la maison, de la toison des brebis, et qui ne sert qu’à cet usage. On se prête ce vêtement de famille à famille, car tout le monde ne le possède pas. Toutes les femmes, sans exception, sont recouvertes jusqu’aux pieds, d’une grande capule, en forme de sac, de même nature et couleur que le manteau des hommes. Toutes portent à la main une torche de cire vierge, que chaque maison possède, et que l’on a fait bénir le matin de la Purification de la Vierge. A l’église, pendant la cérémonie, toutes ces chandelles sont disposées, en chapelle ardente, autour du cercueil, placé au milieu du passage, à l’entrée du maître-autel. Elles l’accompagnent au cimetière, qui tient à l’église, et ne s’éteignent, que lorsque la bière est descendue dans la fosse, et que le prêtre a donné la dernière aspersion en disant son Requiescat in pace. Chacun se retire alors, en se livrant tout haut, à des réflexions sur le défunt, et tout bas, sur la fragilité de la vie humaine. La famille fait dire beaucoup de messes à la mémoire du défunt, et récite force prières, dans les deux premières années du décès surtout, et toute la vie ensuite. Ce qui fait, que tout compte fait, ce qu’il y a de mieux ici, dans la vie, c’est la mort.

Culte

Il n’y a pas à Avezac de cultes dissidents ; tout le monde est catholique. Il n’y a pas une seule personne qui ne communie à Pâques. Le plupart des hommes et des jeunes gens, se confessent et communient quatre et cinq fois l’année. Quand aux femmes, elles le font tous les dimanches et une trentaine d’entre elles, trois et quatre fois par semaine. Les femmes et les jeunes filles, à partir de la première communion, à l’âge de dix ou onze ans, portent à toutes les cérémonies du culte et à tous les offices, le même capulet de l’enterrement, sous lequel elles disparaissent.

Costumes

On ne voit ici que des cultivateurs, qui tous sont habillés de la même façon. Les hommes portent pantalon non collant, gilet ouvert ou fermé, veste courte, le tout cousu sans recherche. Ces costumes sont en drap de laine rustique, fabriqué au village, et teint de couleur bleue ou noire. On ne voit pas de bure. Le complet revient à une quarantaine de francs, et dure une éternité. Ils revêtent parfois, au lieu de veste, une blouse de coutil bleue, rayée de blanc, cousue en plisses tenant à un petit col, autour du cou, fendue verticalement devant la poitrine, et retenue par deux lies sous le menton. A gauche, est ménagée, pour le mouchoir, une poche rentrante, à ouverture verticale. Cette blouse, longue jusqu’à la mi-cuisse coûte environ 4 francs, et dure deux ou trois ans. On voit aussi les hommes, aux jours ouvriers, en manche de tricot et en simple gilet. Ils coiffent, le plus ordinairement, le berret béarnais, bleu, à forme arrondie, ou la casquette noire, plate et ronde, à visière vernie. On voit aussi quelques berrets de soie. Le petit nombre de chapeaux qui sortent les jours des grandes fêtes, appartiennent à toutes les modes du pays, depuis plus de vingt ans. Certains vieux portent encore la longue berrette de bure, à forme conique, dont la hauteur, de cinquante centimètres est rabattue sur l’oreille.

Les femmes sont habillées d’une jupe d’indienne ou de laine, de la maison, et d’une veste unie, sans façon. Les plus vieilles mettent par dessus la veste, un mouchoir indienne du plus bas prix. Elles se coiffent d’un mouchoir indienne, noir, ou quadrillé de diverses couleurs. Les dimanches, la susdite capule recouvre le tout. Un de ces costumes de femme revient à environ 12 francs à 20f, au plus, s’il est en laine. Les jeunes filles se distinguent les jours de fête par des vestes de mérinos d’une façon mieux soignée, garnies de jais, de velours ou de dentelle. Elles se coiffent de foulards de soie blancs, ou de satins en couleur.

Jusqu’à l’âge de cinq à six ans, les enfants des deux sexes sont indistinctement habillés de la même chose : robe d’indienne, tablier de cotonnade, boutonné derrière ; une coiffe arrondie, plissée sur le front et garnie de velours noir. A partir de six ans, ils sont costumés en petits hommes et petites femmes.

Monuments

Avezac a une grande église romane, du XVème siècle, très remarquable, avec son magnifique autel, à colonnes en spirales, garnies de petits anges pullulant de raisins. Elles encadrent un grand relief de St Barthélémy, patron des deux paroisses. Ce saint est flanqué d’un St Pierre et d’un St Paul de sa taille, et surmonté d’une Assomption escortée de deux grands anges. On voit, à gauche de l’autel, dans un cadre de trois mètres sur deux, une peinture du chemin de la croix d’une main de grand talent. L’église de Prat est toute récente, en style ogival.

Alimentation

Les habitants se nourrissent de laitage, de pâte de maïs dont on fait torréfier la farine, et qui remplace la soupe. On mange des pommes de terre cuites à l’eau, avec du sel, des haricots, choux, navets et châtaignes ; peu de viande, autrement que du salé de porc. On ne boit presque pas de vin. La boisson consiste en de l’eau et du mauvais cidre.

Archives communales

Les archives communales renferment :

Les statuts, coutumes et privilèges du pays des quatre vallées, d’Aure, Magnoac, Neste et Barousse, par le comte Bernard de Labarthe .- Année 1300 ;

Lettre Patentes de Louis XI, sous la domination duquel les habitants des quatre vallées se soumirent volontairement, en l’année 1475, enregistrées au Parlement de Toulouse decimâ quartà die Aprilis, Anno Domini millesimo quadragentesimo septuagesimooctavo, Post Pasha ;

Secondes Lettres Patentes de Louis XI, qui confirment les privilèges des quatre vallées.- Lesta & publicata in Camera Computatorum Domini nosti Regio, Parisiis, Anno Domini millesimo quadragentesimo octuagesimo primo ;

Lettres Patentes de Charles VIII, du mois d’août 1486, enregistrées à la Chambre des Comptes à Paris, les mêmes mois et an ;

Lettres Patentes de Louis XII du mois d’août 1499, enregistrées au Parlement de Toulouse, le 25 juin 1500 ;

Lettres Patentes de François 1er du mois de septembre 1516, enregistrées au Parlement de Toulouse, le 2 mai 1521 ;

Autres lettres Patentes de François 1er du 10 juillet 1544, portant confirmation des Privilèges et exemption d’imposition pour des gens de guerre, et même restitution des sommes auxquelles ils avaient été cotisés en l’année précédente ;

Letres Patentes d’Henri II, du dernier jour d’octobre 1555, portant confirmation desdits Privilèges, et exemption de gens de guerre, de toute taille, péage, traite foraine, soldes, subsides et autres impositions quelconques, ordinaires et extraordinaires ;

Lettres Patentes de François II, du mois d’octobre 1559, enregistrées à la chambre des comptes, le 29 novembre 1560 ;

Lettres Patentes de Charles IX, du mois d’octobre 1564, et du 26 novembre 1565, contenant confirmation de tous les susdits Privilèges ;

Lettres Patentes d’Henri III, du mois d’avril 1579, enregistrée à la Chambre des Comptes, en la même année ;

Ordonnance de Monseigneur Emmanuel de Savoie, Marquis de Villars, Lieutenant Général au Pays et duché de Guyenne, donnée à Agen, le 1er mars 1591, relative aux Privilèges ;

Autre ordonnance du même e, et pour les mêmes causes, donnée à Tarbes le 17 novembre 1592 ;

Lettres Patentes d’Henri IV, du mois de juillet 1594, enregistrées à la Chambre des Comptes, au Bureau des finances de Guyenne, en la même année, à Bordeaux, au Bureau des Finances du Languedoc, à Toulouse, le 21 février 1597, et au Parlement de Toulouse, le 29 mai 1597 ;

Ordonnance de Monseigneur de Maquignon, Maréchal de France et Lieutenant Général pour le Roi, en sa duché de Guyenne, donnée à Beaumont de Lomagne, le 30 novembre 1595, pour l’exécution des susdits Privilèges ;

Autres lettres patentes d’Henri IV du 23 septembre 1608, portant exemption de Francs-fiefs, nouveaux aquêts et autres droits, enregistrés en la même année, en la Chambre des Comptes, et au Parlement de Toulouse, le 1er juillet 1609 ;

Lettres Patentes de Louis XIII, du 8 juillet et du mois d’octobre 1612, enregistrées à la Cour des Comptes et au Bureau des finances, en la même année, et au Parlement de Toulouse, le 3 avril 1613.

Arrêt du Conseil d’Etat, du 6 septembre 1618, portant décharge, en faveur des habitants des quatre vallées, en conformité de leurs privilèges, de toute contribution pour l’entretien des gens de guerre, enregistré à la Cour des Aides, le 14 février 1619 ;

Autres Lettres Patentes de Louis XIII, du 10 septembre 1618, portant confirmation desdits Privilèges et exemptions, avec permission de porter des armes à feu, tant pour se garder et défendre, que pour chasser, dans l’étendue des quatre vallées, à toute sorte de gibier, enregistrées à la Cour des Aides de Montpellier, le 15 février 1619 ;

Arrêt du Conseil de l’Armée 1642, par lequel les habitants des dites Vallées sont déclarés exempts des droits de francs-fiefs, nouveaux acquêts et amortissements ;

Lettres Patentes du mois de janvier 1643, conformes au susdit arrêt du Conseil ;

Arrêt du Conseil du 4 mai 1644, qui confirme celui de 1642 à l’égard de francs-fiefs et nouveaux acquêts ;

Autre Arrêt du 24 septembre 1644, qui confirme celui de 1642, au sujet des amortissements ;

Arrêt du Parlement de Toulouse, du 24 février 1624, portant permissions aux habitants des quatre vallées de porter des armes ;

Ordonnance de Louis XIV, du 23 septembre 1647, portant exemptions de tous logements et contributions de gens de guerre, en faveur des quatre vallées ;

Lettre du 21 janvier1652, de Louis XIC, aux Juges, Consuls et Syndics des quatre Vallées, par laquelle il leur marque sa satisfaction de l’affection qu’ils ont fait paraître pour son service, par leur vigoureuse résistance contre les troupes levées par les rebelles ;

Ordonnance de Monseigneur le duc de Roquelaure, Lieutenant Général et Gouverneur de Guyenne, donnée le 1er octobre 1677 pour l’exécution des sus-dits privilèges ;

Autre ordonnance du même et pour les mêmes causes du 23 août 1680, enregistrées au Bureau des finances de Toulouse ;

Arrêt du Parlement de Toulouse, du 12 juillet 1696, contre Monsieur de Miran, Seigneur de Guizerits, portant confirmation des dits privilèges, et notamment du droit de chasser dans l’étendue des quatre Vallées ;

Arrêt du Conseil d’Etat du 14 septembre 1702, portant confirmation des dits Privilèges et décharge l’exécution de l’Edit du mois d’avril 1702, concernant l’aliénation des justices et autres droits compris au dit Edit ;

Délibération des Etats des quatre Vallées du 6 septembre 1712, où l’Etat de la Noblesse, n’ayant pas droit d’assister, y envoie une députation, pour convenir avec les Etats de la partie de l’abonnement pour les impositions auxquelles les biens nobles sont sujets de concours avec les biens ruraux ;

Lettres Patentes de Louis XV du 1er février 1718, en confirmation de tous les susdits Privilèges ;

Arrêt du Conseil d’Etat du Roi, du 14 août 1744, portant règlement sur les assemblées, délibérations et reddition des Comptes des Etats des quatre Vallées, d’Aure, Magnoac, Neste et Barousse ;

Tous ces documents ont été publiés à Auch, chez Etienne Duprat, seul imprimeur du roi, en 1772.

En ce qui concerne plus particulièrement la commune d’Avezac, il y a le dénombrement de 1601, déjà signalé, un second de 1665 et un troisième de 1778 ;

Un Arrêt du Roi du 14 juillet 1774, rétablissant les foires et marchés qui y avaient eu lieu de temps immémorial ;

Plusieurs titres d’abonnement du 20e pour l’impôt ; celui de 1759, montant à 219,00 9 ;

Un jugement d’Avezac contre Labarthe de 1866 et beaucoup d’autre pièces de procès.

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