Promenade en forêt.
L’immersion dans la nature a des effets physiologiques.
Marcher dans la forêt est bénéfique pour notre santé ! Ce n’est pas une lubie mais le résultat d’une étude scientifique.
L’automne.
L’automne au fond des bois,
Joue de l’harmonica.
Quelle joie chez les feuilles !
Elles valsent au bras
Du vent qui les emporte.
On dit qu’elles sont mortes,
Mais personne n’y croit.
L’automne au fond des bois,
Joue de l’harmonica.
Maurice Carême.
Francis Hallé : Que pensez-vous de la forêt française ?
“En France nous avons une forêt jardinée. Les gens qui s’en occupent sont compétents. Même si je constate que l’O.N.F…. a désormais pour ambition de faire de l’argent… La politique nationale leur impose d’exploiter la forêt avec une vision plus mercantile qu’avant.”
On entend souvent dire que la forêt a besoin d’être entretenue pour rester en bonne santé… “C’est une hérésie ! Les forêts existent depuis 350 millions d’années; Elles se portaient très bien avant l’arrivée des humains. Elles ont su se reconstituer après chaque évolution climatique majeure. Plus on intervient dans une forêt, plus on la fragilise. Il faut au contraire laisser faire la nature… Sa capacité de régénération est incroyable. Au jardin des plantes à Paris, on trouve des arbres tricentenaires qui n’ont jamais étés taillés. Ils se portent très bien.” (Cf: Kaizen 23 décembre 2013.)
Comment la prise en compte du paysage répond aux enjeux sociaux ?
Les exigences du public vis à vis du cadre de vie s’affirment de façon constantes. De là peuvent naître des réactions, parfois vives, à l’occasion de certaines actions du forestier, qui devraient l’influencer dans ses mesures d’intervention : Aller dans le sens du “naturel” en ce qui concerne certaines parcelles de la commune, même si on comprend bien que la gestion de ces lieux ne se limite pas à l’accueil d’un public spontané ou organisé. Mais nous sommes en droit de demander pour (diverses raisons) que le rôle
social doit être une composante majeure .
L’accessibilité, et la composition des leurs essences, nous font percevoir ces coins de forêts comme des éléments du cadre de notre vie, comme une nécessité donc ! Permettez que nous puissions revendiquer le droit de jouir de ces milieux que nous voulons garder les plus naturels possibles, pour nos agréments divers. (XVIIIème déjà°) Commentaire totalement adapté à ce que nous demandons pour la parcelle N° 11 (Eths Plans). -Cf : Le paysage forestier et la perception par les usagers (Breman P. Aubepart S- (1998)
Les bienfaits de la promenade en forêt.
Passer un moment en forêt a des effets bienfaisants sur la santé physique et mentale:
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- Diminution du stress
- Diminution de la colère, de l’anxiété et de l’agressivité
- Amélioration de l’humeur et de l’état émotionnel
- Augmentation du sentiment de bien-être
- Diminution du rythme cardiaque et de la pression artérielle
- Amélioration des fonctions cognitives : (perception, attention, mémoire, motricité, langage, raisonnement).
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La forêt naturelle (Alain Persuy).
“Définir la forêt comme “une grande étendue couverte d’arbres” simplifie à l’extrême la compréhension d’un milieu qui ne se limite pas à ses seuls éléments dominants. Une forêt est un foisonnement de présences végétales et animales (4000 à 7000 dans une hêtraie), une mosaïque de milieux associés, un environnement tissé de mystères et de lumières : Champignons, mousses, arbres creux, fûts majestueux, taillis, combes secrètes, halliers hautains; On ne peut être forestier si l’on n’est pas poète pour s’imprégner de ce monde-là. Bienvenue dans l’univers du renard, des pies et des sittelles, du bucheron et du sylviculteur, du naturaliste et du promeneur respectueux ! “
Comment ne pas aimer ce monde merveilleux ! Cette immense réserve biologique est un patrimoine précieux que nous devons entretenir et respecter. Produire du bois ne doit pas être une priorité absolue, ni une incompatibilité avec la préservation des espèces et des habitats, si une gestion raisonnée prend en compte les facteurs sociaux et environnementaux.
Place à la naturalité, entrez dans l’univers des chants d’oiseaux et des ombrages, des animaux, du sylviculteur, du naturaliste, du poète, du photographe, du promeneur en recherche d’apaisement.
Pour pleinement s’épanouir, la bio-diversité demande beaucoup de naturalité.
La naturalité: Qu’est-ce que c’est ?
Chaque village devrait avoir son coin de forêt naturelle, une forêt qui a de la naturalité. C’est à dire un ensemble de caractères permettant de considérer un milieu forestier plus ou moins naturel, libre de toute intervention, qui a retrouvé un certain état sauvage.
La plupart des forêts de notre village sont soumises, depuis de nombreuses années, à l’appétit d’un intérêt économique effréné. Intensivement exploitées par des coupes fréquentes, ou anéanties au profit de plantations artificielles, elles ont perdus leurs caractères naturels. Ne pourrions-nous pas demander un peu moins de place à l’exploitation économique du bois, de laisser murir les peuplements, de favoriser l’éclosion du sous-bois et de sa bio-diversité ? Autrement dit d’accorder plus de place à la naturalité qui devrait être le souci prioritaire de chacun d’entre-nous.
En somme comme l’exprime si bien Chateaubriant:
Forêt silencieuse, aimable solitude, que j’aime à parcourir votre ombrage ignoré ! Dans vos sombres détours, en rêvant égaré, j’éprouve un sentiment libre d’inquiétude.