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Les landes en général et celle d’Avezac

L’origine de cette formation est double. Le vent gêne la croissance des arbres (forte évaporation, bris des rameaux) et le lessivage réduit leur alimentation. Mais le surpâturage des moutons et l’abus des feux de régénération de la lande pour éliminer les bruyères afin de favoriser les ajoncs, profitent aux espèces végétales acidophiles telles la canche et la molinie. L’horizon superficiel, mal protégé peut être emporté par le ruissellement.

Selon qu’elle est sèche ou humide, la lande mésophile comprend différentes bruyères (cendrée Erica cinerea, vagabonde Erica vaganscallune Calluna vulgaris, sur lande sèche, ciliée Erica ciliaris et à 4 angles Erica tetralix sur lande humide, à balais Erica scoparia en lande sèche et humide), l’ajonc nain (Ulex minor) ou la canche flexueuse (Deschampsia flexuosa). Dans les zones humides s’y adjoignent les sphaignes, la drosera et la molinie bleue (Molinia caerulea).

La fougère aigle est le signe de landes mésophiles acides mi-sèches, mi-humides.

Dans les zones intermédiaires (ni totalement sèches ni totalement humides), en plus de toutes les espèces précédentes, d’autres espèces coexistent dont la Fougère aigle (Pteridium aquilinum), mais aussi : le Brachypode penné (Brachypodium pinnatum) qui supplante la Molinie, la Serratule des teinturiers (Serratula tinctoria) ou encore la Germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia) et des Cistacées ligneuses comme l’Hélianthème en ombelle (Halimium umbellatum) et l’Hélianthème faux-alysson (Halimium alyssoides).

En l’absence de perturbations extérieures, la lande sèche se voit supplantée plus ou moins rapidement selon la profondeur et la richesse trophique du substrat par des espèces pré-forestières, préfigurant le stade forestier terminal de la série : des espèces pionnières comme le Prunellier, l’Ajonc d’Europe, le Genêt à balais, les ronces, le Pin maritime, voire la Bourdaine ou le Saule roux (Salix atrocinerea) dans les variantes fraîches, précèdent ainsi l’implantation d’essences d’arbres nomades telles que les chênes (Chêne tauzinChêne pédonculé), le châtaignier, l’arbousier ou le chêne vert (notamment utilisé pour stabiliser les dunes sableuses du littoral atlantique français) dont l’arrivée va précipiter l’élimination de la majorité des espèces landicoles plus ou moins strictement héliophiles.

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