Située au centre du village, sur un promontoire de roche calcaire avoisinée d’une roche unique l’Avezacite (qui s’apparente aux Lherzolites – précisions à venir…), elle occupe une position dominante, d’où on découvre la chaîne des Pyrénées : Bassia ( Cap de Cardina en pur gascon), Pic du Midi de Bigorre, Montaigut et toute proche la région des Baronnies.
A première vue elle se présente comme le donjon d’un château, mais aux alentours on ne trouve aucune trace de mur d’enceinte. Sur les rochers affleurants, on pourrait distinguer des signes de banquette (taille de rocher en forme de L ), servant de support aux premières pierres d’un mur : Fondations. Mais on ne trouve aucun signe de rempart, ni de pierres taillées en bas de la colline. Il est fort possible qu’il y ait existé de solides palissades en rondins de bois, formant le mur d’enceinte.
Au premier abord, on distingue la porte d’entrée en hauteur, de forme romane classique, sur une construction du XIIème siècle, à laquelle on accédait par une échelle appuyée sur une passerelle en bois. Sur la partie haute on distingue des trous de boulins sur les quatre faces, laissant penser qu’il existait un chemin de ronde tout en bois, ou des mâchicoulis, évoquant l’hypothèse que cette tour qui n’est pas borgne ( meurtrière et fenêtre), constituait un lieu de repli et de protection en cas d’attaque. En effet sur la façade-Sud se trouve une petite fenêtre encadrée de pierres rectangulaires, posée sur une tablette sculptée d’une moulure en arc de cercle. Au dessus on aperçoit une meurtrière de défense, elle aussi, cernée de pierres de taille de même texture.
La structure restaurée, se termine juste au dessus laissant supposer que cette tour était bien plus élevée: Quinze à vingt mètres pour le moins. A l’intérieur, à deux mètres sous l’entrée, donc sur la partie basse, quatre corbeaux en pierre taillée, fichés dans le mur, supportaient le plafond d’une pièce sans ouvertures, où devaient se stocker les provisions. L’accès se faisait par une trappe. La partie haute supporte des décrochements où s’appuyaient des poutrelles recouvertes de planches, pour constituer des pièces en étage, de deux-mètres-vingt de hauteur. La distribution des pièces se faisaient à l’aide d’échelles. Cette construction aux murs d’une épaisseur de deux mètres à la base, pour une hauteur de sept mètres actuellement, devait mesurer plus d’une vingtaine de mètres autrefois. Endommagée par le temps et les hommes, il n’existe au sommet, aucun crénelage qui pourrait lui redonner son lustre d’antan !