Histoire

Histoire et Péripéties des moulins.

Dans la sentence arbitrale du 14 janvier 1332, les arbitres décident que le ” dit Bernard d’Avezac”, Damoiseau et ses successeurs pourront installer des pierres de moulins, capables de moudre si cela leur plait et il sera libre de le faire à son profit et selon sa volonté.

.En 1615 les moulins sont affermés par Gaston de Barètge. En 1649, les habitants d’Avezac reconnaissent comme “engagiste” des domaines: Noble jean d’Astorg”, seigneur du Thuy qui était déjà seigneur d’Avezac en 1639.

Un différend sur ces moulins entre la communauté et Noble Jean d’Astorg est arbitré en 1662, le 8 mai, par le seigneur Charles de Montsérié et Noble Bernard de Cardelhac, seigneur de Lomné.

Cette famille d’Astorg est souvent en difficulté avec la communauté d’Avezac, et en 1691, Dame Paule d’Astorg et son fils Noble Jean Du Pouy, signent une nouvelle transaction au sujet des moulins qui, le 18 juin 1740, changent de propriétaire et sont vendus à Noble Pierre de Fourquet de Lustar, pour la somme de 5564 livres. Ils resteront sa propriété jusqu’en 1817.

Jean Fourquet, successeur de Jean d’Astorg, assigna la commune, le 14 floréal an 7, pour non paiement de la rente sur les moulins (soixante-dix sacs de grains) instituée le 20 mars 1645 et mettant fin a un procès où Jean d’Astorg céda les moulins. Il parait que la rente censive de 70 sacs de grains fut payée sans interruption, au seigneur d’Avezac, jusqu’à la publication de la loi du 17 juillet 1793. C’est alors que la commune refusa d’en continuer la prestation qui portait sur quatre moulins.

   Les moulins banniers: Pendant la Révolution, la commune ne peut pas obtenir, après un long procès, le déguerpissement de ces moulins afin qu’ils ne soient plus reconnus pour “banniers”. Voués à l’abandon, ces trois moulins (en succession) ont étés anéantis et pillés par le temps et la négligence des hommes qui en avaient la charge.

   Bannier ou Banal: Servitude consistant dans dans l’usage obligatoire et public d’un bien appartenant au seigneur ( Dictionnaire Larousse ) donc obligation de lui restituer une redevance.

   Concernant les moulins: Pour la rédaction des actes on fait appel au notaire du lieu ou d’une localité voisine. Les Forcades, père et fils, d’Avezac, sont les plus sollicités. Les archives du notaire Piqué ont disparu. Ses descendants ont marqué la vie de la commune par leurs titres de docteur, d’avocat, de Maitre chirurgien et de personnages aisés en biens et en argent. Bénéficiant de leurs conseils dans de nombreux procès, pour se débarrasser de la banalité des moulins. Les représentants de la commune ( consuls, personnalités, seigneurs, habitants mâles ) sont convoqués au son de la cloche et procèdent aux enchères. La durée du fermage est fixée à un an, au meunier qui doit s’acquitter aussi aux frais de l’acte.  

Hommage et respect, à la famille “Piqué” pour avoir mis ses compétences et conseils au service de la commune, face aux exigences et à la cupidité des seigneurs.

Le groupe scolaire d’Avezac-Prat a été construit sur l’emplacement et dépendances d’une vieille bâtisse appelée “la Maison Piqué”, où naquirent “Les Piqué” qui occupèrent des situations libérales fort importantes sous l’ancien régime: Notaire royal, chirurgien, docteur, avocat.   (Gabriel Puyau).

       Des travaux et des jours à Avezac.
 A la fin des années 1770, le médecin Picqué entreprit de rassembler des matériaux pour servir à la description topographique et médicale du lieu d’Avezac et effectua des observations météorologiques jusqu’à ce que sa phtisie l’emportât à la fin de l’année 1780. L’apport de ces documents concerne tant l’histoire naturelle de ce petit coin du Nébouzan que le quotidien laborieux de ses habitants… membre d’une famille d’hommes de loi qui montrent leur éloquence au parlement de Toulouse, Picqué occupe une position sociale qui le distingue de la majorité des Avezacais par une forte culture classique et de réelles compétences médicales. Néanmoins ceci n’empêche pas “le Médecin d’Avezac d’être un homme de son village” et il observera ces Nébouzanais  au travail avant de se pencher sur leur biologie.

Des maisons à côté d’une église…

Les maisons forment le premier espace vécu par la famille. Le village se compose de trois ensembles: Le corps du village, cent-deux habitations, quartier de Prat, trente-deux, et la petite communauté de La Hitte vint et une. Elles sont la plupart toutes petites à deux chambres au plus, couvertes de paille (chaume) sur des murs en torchis. Dans les familles les plus aisées  les murs sont en pierre et couvertes d’ardoise. Les sols sont pavés de grosses pierres plates (labasses) ou en terre battue. La demeure est jouxtée par quelque dépendances. Les granges et surtout le jardin renforcent l’importance des lieux Quelques monuments impriment leurs marques sur l’espace villageois: Le château  ou vieille tour domine depuis le XIVe siècle, l’église toute proche où le culte y est célébré par “le pasteur commun”, la chapelle Notre Dame  “au Prat”, l’église de La Hitte. En 1775  “les régalements des eaux et forêts condamnent la pratique du pacage forestier des chèvres”

   … Au pied de la montagne.

Le territoire du village (650 m de moyenne) est accidenté. Le seul territoire d’Avezac comprend dans son enceinte sept collines, il est tributaire de fréquents épisodes de chaud et de froid. En 1778 une vague de sècheresse débute par des vents chauds dès le mois de février mais les pluies abondantes du mois de mars rétablissent la situation; une forte diminution des récoltes est a craindre, lorsque à partir du vingt-deux avril il neigea pendant trois jours et il gela comme au cœur de l’hiver. Les récoltes déjà diminuées se verront encore menacées par une alarmante sécheresse.Les orages de grêle sont dévastateurs au cour de l’été, comme en septembre 1780.
Revue du Comminge.

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